La fusillade est une science sociale


Avant, moi aussi j’étais un con. Un vrai, du genre macroniste, hétéro-masciste et fan de Vianney. Mais ça c’était avant. Depuis, j’ai lu La fusillade est une science sociale de Lizzie Crowdagger et maintenant, je suis un « type cool ». Bon, d’accord j’exagère. Je n’étais plus fan de Vianney car j’avais déjà lu La sorcellerie est un sport de combat, le tome 1 de Lacets rouges & magie noire. Mais pour aller plus loin sur le chemin de la rédemption, il me fallait une suite à ce tome 1, la voilà enfin puisque La fusillade est une science sociale est le tome 2 de Lacets rouges & magie noire.

Couverture du livre La fusillade est une science sociale

La fusillade est une science sociale est dans la digne lignée de La sorcellerie est un sport de combat. Si vous n’avez pas lu le tome 1, vous avez évidemment tort, mais ça ne vous empêche pas de lire le tome 2 et de tout comprendre (offre valable dans la limite de votre stock d’intelligence disponible) parce que c’est une continuité, mais pas une suite.

On retrouve donc Razor, la skinhead anarchiste et sorcière en rupture de ban, qui nous entraîne dans de nouvelles aventures déjantées, de nouveau accompagnée de ses amies précieuses mais pas ridicules (allez leur dire un truc pareil et vous mangerez vos dents pour le dîner); Karima, Betty et surtout Tuture. Au programme cette fois encore, de la sorcellerie, des vampires, des tueurs à gage,  des barbouzes, des flics de divers officines, pardon comme dirait Betty des « tarée[s] de putain de nazie[s] de keuf[s] de merde », un démon (ce qui est nettement moins grave)… mais aussi des chansons des Cockney Rejects, des bières en pagaille, des rituels de sorcellerie à base de A cerclé, des beaux et grands principes1

4ème de couverture de La fusillade est une science sociale, avec résumé du livre.
4ème de couverture de La fusillade est une science sociale, avec résumé du livre.

Comme vous avez pu le lire ci-dessus, l’histoire se déroule dans les Hautes-Alpes. C’est beau les Hautes-Alpes, mais on n’a pas vraiment le droit à une visite touristique. Pas le temps, car le roman est mené tambour battant (et on peut féliciter Lizzie Crowdagger, artiste polyvalente holistique, car ce n’est pas facile d’écrire un livre tout en jouant du tambour). L’autrice présente l’ouvrage comme « un roman de fantasy urbaine à la montagne2 mâtiné de thriller ». Mâtin de mâtin, on sent effectivement l’influence thriller (pourtant il n’y a pas de zombie comme dans le clip), voire film d’action au rythme insoutenable. C’est présent jusque dans la structure du texte, rythmé par un découpage en parties très courtes correspondant à un minutage à la seconde (mais ça ne se dit pas, un secondage) ou dans la scène d’action presque finale qu’on suit par le prisme successif de différents protagonistes dont les appréhensions partielles de l’action se cumulent pour nous en offrir une perception complète.

N’allez pas croire pour autant que c’est un bouquin de bourrin. Comme le tome précédent, il laisse la place à la poésie (cependant un peu moins, j’ai trouvé), aux émotions et sentiments, au pathos (sans l’étrange connotation péjorative souvent placée dans ce terme, mais je ne peux pas trop vous en dire là-dessus au risque de vous en dire trop), aux figures de style stylées (en amateur du genre, j’ai notamment apprécié quelques belles antanaclases) …

Je ne vous retiens pas plus longtemps, vous brûlez de ne plus faire partie des cons qui n’ont pas lu ce roman. Vous pouvez aller acheter de suite La fusillade est une science sociale, disponible en numérique à prix libre et en papier à prix contraint par les frais inhérents, en vous rendant sur cette page.  Croyez-en mon expérience, si vous voulez être « un type cool », il existe une solution. Vous devez lire La fusillade est une science sociale et votre vie sera changée à jamais. Mais si vous êtes du genre pas bien futé ou vrai sceptique et que vous tergiversez encore, ne me croyez pas sur parole, vous avez le droit à un essai gratuit avec un long extrait en libre accès, garanti satisfait ou allez vous faire voir. L’extrait se trouve sur cette page, c’est la même que la précédente mais je vous remets le lien des fois que vous soyez de fau(x)sses sceptiques et donc de vrais pas futés.

Titre: La fusillade est une science sociale
Autrice: Lizzie Crowdagger
Éditeur: Auto-édition
Date de parution: 05/03/2024
ISBN: 9782322505746
De la même autrice sur R2N2: Lacets rouges & magie noir Tome 1: La sorcellerie est un sport de combat et La chair et le sang Tome 1: Les coups et les douleurs

1Exemple : « Malgré cela, Betty mettait un point d’honneur à continuer à voler des choses dans les magasins, parce qu’elle ne voulait pas perdre la main et que c’était une question de principe »

2Je suppose que c’est censé être perturbant, de la fantasy urbaine en milieu rural, mais comme je l’ai déjà fait remarquer dans ma chronique de La chair et le sang, de la même autrice, plus rien ne peut vraiment me perturber question classification littéraire et fantasy.

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